Robert Bousquet : Les esclaves et leurs maîtres à Bourbon, au temps de la Compagnie des Indes. 1665-1767 |
L’esclavage des noirs à Bourbon ( Ile de la Réunion ) au XVIIe et XVIIIe siècle.
Dernier ajout : 7 août 2014.
A Bourbon plus encore que les « Cafres » ou « Macouas » du Mozambique, les esclaves « Yoloffs », « Bambaras » ou de « Guinée » furent estimés pour leurs qualités de piroguiers ou de patrons de chaloupe. Dès 1724 les vaisseaux de la compagnie des Indes armés à Lorient pour les Mascareignes initièrent un nouveau trafic « circuiteux » entre l’Europe, l’Afrique et l’océan Indien sur le modèle organisé à travers l’océan Atlantique entre l’Europe et les îles d’Amérique. Ainsi au binôme sucre-esclave noir, s’ajouta celui de café-esclave noir.
Alors que durant le premier tiers du XVIIIe siècle on ne recensait à Bourbon qu’un petit nombre d’esclaves "Yoloffs", "Bambaras" ou de "Guinée", de 1736 à 1745, le besoin de main d’œuvre poussa La Bourdonnais à réactiver tous les comptoirs que les Compagnies françaises de commerce successives avaient formés de l’embouchure du Sénégal jusqu’à celle du fleuve Gambie.
Le journal de François Périgault, premier pilote sur le navire de la Compagnie Royale des Indes, la Badine, frégate armée de 1735 à 1736 pour le Sénégal, Gorée, les îles de France, de Bourbon et Pondichéry, relate plusieurs mois de la navigation de ce négrier sur l’Atlantique et l’océan Indien et nous renseigne sur le rôle tenu, dans la première moitié du XVIIIe siècle, par les points d’appuis du mercantilisme négrier, comptoirs et loges, que la Compagnie des Indes entretenait à l’habitation du Sénégal, à Gorée, à quelques encablures de la presqu’île du Cap-Vert, et le long de la "Petite Côte" : à Rufisque, Portudal, Joal, puis, à l’embouchure de la rivière Gambie : à Albreda, Jilifrey, Chique et Bintan.
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